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  • Des bouquins, des délires, plein de chansons Disney, et d'autres trucs sans queue ni tête: voilà le contenu de nos têtes d'ados de 12 et 15 ans. Mais aussi de ce blog parsemé d'une douce folie, et parfois de sérieux, à nos heures paumées (très loin)
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29 juin 2013

Chronique lecture: Sept conte gothiques, Karen Blixen

Allez allez, on arrête la rigolade et on redevient sérieux (-C'est ce qu'on va voir -Va te faire voir)...
Avec un livre dont je suis totalement fan, rien qu'avec le titre vous allez comprendre pourquoi...

Sept contes gothiques, de Karen Blixen

Un mot sur l'auteur: c'est aussi elle qui a écrit La Ferme africaine, roman dont a été tiré un film que vous avez peut-être déjà vu, Out of Africa, que sinon vous DEVEZ voir! (c'est pas une question!) J'en ferai une chronique un de ces jours.

Bon, passons au livre. Oui ce sont des contes gothiques, inspirés du style troubadour du Moyen-Âge. Mais mais mais attention, ce n'est pas une histoire noire de vampires/morts à toutes les pages/zombies/château hanté. Non, c'est beaucoup plus subtil que ça

1ère impression sans lecture: un bon gros bouquin,476 pages écrites en assez petit, peut ne pas être lu en une seule fois (Hum, tant mieux, parce que je suis pas censée lire un livre pour l'école là?), un bon titre (Niark!) et un résumé plus qu'alléchant: "Et voici des jeunes filles déguisées en cavaliers, des sœurs qui s'entretiennent avec le fantôme de leur frère, des vrais et faux cardinaux, des seigneurs qui poursuivent leurs bien-aimées au galop de leurs chevaux, des auberges où de vieux princes boivent des vins aromatiques tout en philosophant avant de se battre en duel avec leur meilleur ami"

Ah ah! Attaquons le premier conte, Le raz de marée de Norderney...

Revenons un peu plus tard...

Alors, première impression de lecture: bwarg! J'ai rarement vu de livre avec un style aussi difficile. On avance très lentement, et c'est tant mieux! C'est bien plus drôle d'entrer difficilement dans un livre. D'avoir quelques obstacles à vaincre. Si on oublie ce petit "détail", l'histoire est surprenante. De la philosophie pure et simple. Pas de morts, ni de fantômes (dans celle-ci). On en sait beaucoup des personnages, tout en étant en même temps très lointain. Tout est dans la subtilité. On est mal à l'aise, on tremble un peu, on s'imagine dans ce grenier, mais la vision ne concorde pas, non quelque chose ne va pas...On comprend qu'avec ces nouvelles, il ne faut pas tenter de s'identifier aux personnages. Juste laisser les mots couler, essayer de comprendre (dans la mesure du possible). Le malaise grandit, jusqu'au dénouement (plutôt horrible la chute, mais la révélation qui la précède est plutôt Wah!)

Pour l’histoire, en très résumé, lors d’une inondation, un cardinale, une vieille princesse pure et richissime, deux jeunes hommes et une jeune fille, sont coincés une nuit dans un vieux grenier qui peut à tout moment couler. Durant la nuit, pour passer le temps, chacun raconte une histoire. Son histoire. Et peu à peu les masques tombent

La seconde nouvelle s’appelle Le vieux chevalier errant

Elle est également très surprenante, plus fantastique que la première. Non, fantastique n’est pas le mot exact, mais c’est celui qui s’approche le plus de l’étrange atmosphère de la nouvelle…Envoûtante, la scène est baignée d’irréalité, de surnaturel…L’histoire d’une rencontre entre un homme et une femme, histoire d’un soir, une parenthèse de la réalité, mais  rien d’imaginaire…Ce n’est pas du registre de la dimension réelle, ni de la dimension fantastique…C’est autre. Il faut lire pour comprendre

La troisième nouvelle, Le singe, comporte un peu plus d’action que la seconde, et est bien plus réaliste, tout du moins au début. Un jeune homme soupçonné d’homosexualité, chose bien sûr très mal vue dans la Suède du  XIXème siècle, rend visite à sa tante, mère supérieur dans un couvent, pour lui demander de trouver une fiancée. Le choix de la vieille tante se porte sur une certaine Athéna. L’histoire raconte la cour de l’homme à la jeune fille qui voudrait plutôt garder la liberté apportée par son état de célibataire. Petit à petit, la nouvelle tombe dans la même irréalité que la précédente.
J’avoue, j’ai survolé rapidement la fin un dimanche soir, pour commencer Enfance de Nathalie Sarraute, à lire pour le lundi matin (oui, j’y aie encore passé ma nuit sous la couette à la lampe de poche^^)

Donc…Je dois finir les quatre dernières, pendant les vacances…Pas tout de suite, la pile de livre urgents menace de s’écrouler…Je fais cette chronique maintenant, pour ne pas oublier l’étrange irréalité de ces contes…
Un livre magnifique, fait de subtilités, mais vraiment pour les plus âgés. Fortement déconseillé avant 14 ans, fortement conseillé après 14 ans, pour les gros lecteurs, et les fans du genre. J’insiste, pour ceux qui n’ont pas encore lu d’histoires noires, ne commencez pas par ce livre, ça peut vous dégoûter. Commencez plutôt par Dracula (sa chronique va pas tarder)

 

Blixen sept Contes gothiques

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