Chronique lecture: Ça de Stefen King, tome 1 et 2
Hello hello !
Mise à jour de cet article, avec la chronique du second tome!
On retombe dans les bonnes habitudes de sadisme avec un bon bouquin de plage (ou à lire seul dans le noir à la lampe de poche pour les suicidaires)
Ça, de Stefen King !
On connait King pour être le maître définitif et incontesté du genre…
Quel genre ? QUEL GENRE ? Mais l’histoire d’horreur pardi !
Oui, je vais faire la critique d’un livre d’horreur…
Tome 1:
Sans vouloir vous brimer, je le déconseille extrêmement fortement avant 13 ans bien tassés. Avant 14 ans même. Certains passages sont très crus, et il peut vous foutre des cauchemars. Vous dégouter de faire la vaisselle. De vous laver aussi. D’aller au cirque. Sans oublier de visiter les égouts, de vous promener sur un canal, de parler à des SDF, de vous marier, de voyager de…De… Bon en gros vous allez en chier pour rester polie (hum…)
L’histoire est donc celle de sept gamins, dont le premier point commun est d’être des « ratés » avec un handicap dans la vie des années 50 aux USA
Ben est obèse
Mike est noir
Stan est juif
Richie est « grande gueule »
Bev est une fille grande gueule elle aussi
Bill bégaie
Eddie est surprotégé par sa mère et est asthmatique
Tous sont martyrisés par la bande d’Henry, le grand « chef » de l’école. Mais tous y ont aussi échappé…
Ces sept gamins habitent la ville de Derry, au sud des Etats-Unis.
Une ville maudite. En temps normal, le taux de crimes est deux fois plus élevé que la moyenne
Mais tous les 27 ans environ, ça revient… Des meurtres d’enfant tous plus atroces les uns que les autres, des disparitions inexpliquées, des accidents trop gros pour en être, pendant quelques mois, jusqu’à l’apothéose finale, un accident dont la nature varie à chaque fois, faisant des centaines de morts pour satisfaire son appétit.
Celui de… Ça…
Ça ? Ce n’est pas épouvantable, ce n’est pas épouvanteur, elle ne dégage pas d’épouvante, elle est l’épouvante elle-même… Le mélange de toutes les horreurs et toutes les peurs des enfants…Chacun y voit son pire cauchemars…Une momie, un vampire, un loup-garou, un lépreux, certains leurs parents (^^).
Quand ça ne prend pas forme de ce que vou haïssez le plus, ça a un nom. Ça a une forme et un visage
Grippe-sous le clown, c’est ainsi que ça se présente, sous les traits d’un clown hilare et sanguinaire, sans ombre et à l’odeur de putréfaction, tenant à la main des ballons que ça veut toujours vous refiler, dont la passion est d’entraîner les enfants à « flotter avec tous ses amis, en bas, oui tu vas flotter ! » (en oubliant de préciser que l’enfant allait flotter sur le ventre comme un poisson mort)
Les sept gamins ont chacun de leur côté, en 1958, échappés de justesse à ça.
Se sont réunis. Racontés leurs terrifiantes histoires. Ont cherché des preuves, les ont trouvées et ont failli en mourir.
Fin août, ils ont chassé ça. Ont interrompu sa course effrénée de sang et de cadavres. Et ont promis de revenir si ça revenait.
En 1985, ça revient. Ça tue de nouveau. Ça a soif. De sang. Et de vengeance.
Ben, Stan, Richie, Bev, Bill, Eddie sont tous parti de Derry. Ont tout oublié de leur enfance. Pas la moindre trace dans leur mémoire de la ville maudite. Ont construit leur vie, sont riches aisés, mais incapables d’avoir des enfants.
Mais un beau jour, ils reçoivent tous un appel de Mike, le seul resté à Derry. C’est revenu. Ça a recommencé. Ils ont promis et, sous l’incrédulité et la stupéfaction de leurs familles et amis, lâchent tout et reviennent à Derry, se souvenant brusquement de tout, ou presque (ils ne savent plus comment ils ont fait pour chasser ça ce qui est en soit très très dommage)
C’est revenu, Grippe-sous n’est pas mort.
Et cette fois ci, il a bien l’intention de les tuer pour de bon
Mon avis : ce qui est assez incroyable avec ce livre, c’est que ce n’est pas qu’une histoire d’horreur. Ça tient le rôle principale bien sûr, et ça en est sûrement très content, mais c’est surtout une formidable histoire d’amitié. D’amour un peu aussi, de vie, de vengeance. On tremble énormément, mais c’est aussi une des plus belles histoires d’amitié que j’ai jamais lue. C’est assez dur à expliquer, mais quand je pense à ce livre, je ne me dis pas « histoire d’épouvante » mais « histoire d’amitié menacée par la terreur »
C’est vrai que ça donne les « ouille ouille ouille j’ai la trouille » mais pas tout le temps. On respire
Un des bon point aussi est qu’on rentre direct dans l’histoire. Pas de « il était une fois » ou de présentations. On arrive brutalement, on s’embrouille un peu avec les personnages. Puis on apprend à les connaître. Chacun son caractère ses habitudes ses terreurs, ses qualités ses défauts, tout contribue à les rendre très attachants, presque trop parce qu’on tremble pour eux à chaque page.
Que dire d’autre ? Un style très fluide, une histoire terrorisante à couper le souffle et à couper le sommeil aussi, et un 20/20 pour une note !
Merci à La Marmotte sans qui j’aurais jamais lu ce livre !
Je cours acheter le tome 2…Eh oui il y a deux tomes, et le premier se termine tout du moins extrêmement brutalement
Bonne lecture et bonne nuit ^^
Tome 2: peut-être moins effrayant que le premier. Il est plus centré sur la psychologie des personnages, sur le mélange passé/présent. Le rythme est très lent, certains trovent que ça traîne en longueur, selon moi ça ménage juste le suspense. Dans ce second tome, pendant plus de 600 pages, est raconté la bataille entre ça et les enfants. Les enfants, qui maintenants n'en sont plus et ne savent pas si ils réussiront à combattre la peur. Sans croire au père Noël, ni à la fée des dents de lait, ni aux cloches de Paques...Réusssiront-ils à battre l'essence même de la terreur? Rien n'est moins sûr... Au fur et à mesure que les souvenirs de l'été 1958 remontent à la surface, les problèmes apparaissent. Ca n'est pas l'unique chose aux trousses des sept paumés. Le mari de Beverly, la femme de Bill, et Henry, plus ou moins manipulés par Grippe-Sous, les recherchent.
Le tome s'ouvre avec quelques racontards sur l'arrivée de Mike dans le groupe. Les deux descentes dans les égouts, celle de 1958 et celle de 1985, sont narrées avec une précision froide et glauque. Dans l'antre même de ça, les enfants découvrent et les adultes se souviennent, de la forme "brute" de ça qu'ils blesseront la première fois, et tueront la deuxième. Les deux époques sont si bien mélangées qu'on croirait que les adultes vont croiser le groupe des enfants...
La fin est triste, terriblement triste. Des morts, oui (nan je dis pas qui!), et surtout des séparations. Les survivants s'oublient, les noms des morts sont avalés avec la disparition de ça. Et c'est triste...
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